Question parlementaire du 1 décembre 1986 : Bois et forêts (politique forestière : Ile-de-France)

Assemblée nationale
JOAN p. 4544
Question :
5259 . - 7 juillet 1986 . -M. Alain Peyrefitte attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture sur les difficultés croissantes de l'entretien des forêts de Seine-et-Marne . Aussi bien en forêt de Fontainebleau, qui est la plus grande forêt de la région Ile-de-France, que dans d'autres massifs comme la forêt de Sourdun, des considération budgétaires semblent imposer des compressions de personnel. Ces mesures font craindre à beaucoup de Seine-et-Marnais, ainsi qu'aux agents chargés de l'entretien de la forêt, que l'entretien de celle-ci ne puisse plus être assuré convenablement. Or les forêts de la région Ile-de-France, et particulièrement celle de Fontainebleau, constituent un poumon indispensable pour toute la région, en même temps qu'un lieu de promenade de plus en plus prisé par les Franciliens. Il lui demande, en conséquence, les mesures qu'il compte prendre pour rendre compatibles la modernisation de l'entretien des forêts, les intérêts du personnel chargé de cet entretien et la protection de nos massifs boisés.

Réponse :
(1er décembre 1986) Dans une conjoncture économique difficile, l'Office national des forêts doit faire la preuve de sa capacité à se mobiliser en vue d'améliorer son efficacité et d'assumer l'ensemble de ses missions au profit de la forêt publique. La réduction prévue des effectifs, à réaliser entre 1986 et 1988, dans le cadre du contrat de plan conclu entre l'Etat et l'Office, se fera sans licenciement grâce aux départs naturels et à un redéploiement limité des personnels. Elle sera facilitée par une réorganisation des services extérieurs visant à adapter ceux-ci à la nature et au poids des missions à accomplir et à garantir une présence efficace de l’Établissement public aux niveaux majeurs des structures administratives et politiques, spécialement auprès des communes forestières. Ces mesures concourront l'amélioration de la productivité globale de l'établissement public et au rétablissement de son équilibre financier, lequel seul permettra de retrouver et maintenir un niveau satisfaisant de travaux d'entretien et de renouvellement dans les forêt, domaniales. L'allégement des procédures, la déconcentration des niveaux de décision, l'adaptation de la formation des personnels, la modernisation des outils de gestion contribueront également à améliorer l'efficacité de l'Office national des forêts. Il est prévu parallèlement d'améliorer sensiblement l'action technique de l'Office, grâce à l'utilisation de méthodes modernes de sylviculture et au développement' de la recherche, l'Etablissement public continuera à assumer l'ensemble de ses missions, notamment celles concernant les forêts des collectivités locales, en maintenant la qualité du service rendu. A cette fin, le versement compensateur de l'Etat sera maintenu en valeur constante pendant toute la durée du contrit de plan.
La mise en oeuvre de ce plan d'ensemble doit se traduire, en région d'Ile-de-France, par une réduction de 10 p. 100 des effectifs étalée sur trois ans.

En ce qui concerne la forêt de Fontainebleau, dont le rôle social essentiel pour l'accueil du public et l'intérêt biologique et scientifique majeur justifient une attention et des soins particuliers, les réductions d'effectifs seront limitées à un technicien et trois agents techniques.

Bibliographie 1985

Droit

HUMBERT, G., 1985.- Le citadin déprédateurs des espaces forestiers. Le cas de la forêt de Fontainebleau. In : Symposium IUFRO-INRA " Impacts de l'homme sur la forêt". Les colloques de l'INRA, n° 30 : 458.

Sylviculture

Lemée, G. 1985. Rôle des arbres intolérants à l’ombrage dans la dynamique d’une hêtraie naturelle (forêt de Fontainebleau). Acta Oecologica, Oecol. Gener., 6(1) : 3-20.

Académie d'agriculture : séance du X 1984

1984, Vol 70

L'Académie d'Agriculture a voulu, à l'initiative de sa section « Bois et Forêts », consacrer une séance spéciale à la Forêt de ... avec sa formidable futaie de chênes rouvres perpétuant l'œuvre de Colbert ; — la forêt de Fontainebleau, ...

Bibliographie 1984

Ecologie

Faille A., Lemée G., Pontailler J.Y. - 1984 : Dynamique des clairières d'une forêt inexploitée (réserves biologiques de la forêt de Fontainebleau). I : Origine et état actuel des ouvertures. Acta Oecologica, Oecologia Generalis, 5 (1) : 35-51.

Faille, A., Lemée, G., Pontailler, J.Y. 1984. Dynamique des clairières d’une forêt inexploitée
(réserves biologiques de la forêt de Fontainebleau). II. Fermeture des clairières actuelles. Acta Oecologica, Oecol. Gener. 5(2) : 181-199.

Bibliographie 1983

Sylviculture

Tendron G. (1983) La forêt de Fontainebleau. De l’écologie à la sylviculture. Office National des Forêts. Fontainebleau. 96 pages

Sociologie

KALAORA Bernard (1983) : « Le génie des lieux, étude de deux exemples : la forêt d’Orléans et la forêt de Fontainebleau », Norois, 120, pp. 583-590.

Bibliographie 1981

Economie -Tourisme - Sociologie

KALAORA Bernard (1981) - Le musée vert ou le tourisme en forêt. Naissance et développement d’un loisir urbain, le cas de la forêt de Fontainebleau, Paris, Éditions Anthropos, 302 p.

Géographie

AMAT, J.-P. et M. HOTYAT, 1984, "Dynamique d'un espace forestier de loisirs en forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne)", RGPSO, t 55, fasc 2, p. 249-258.

Question parlementaire du 4 août 1980 : Pétrole et produits raffinés (prospection et recherche : Seine-et-Marne).

Assemblée nationale
4 Août 1980
JOAN p. 3301
Pétrole et produits raffinés (prospection et recherche : Seine-et-Marne).

Question :
29566. — 21 avril 1980. (JOAN p. 1584)— M. Didier Julia expose à M . le ministre de l'industrie que, selon certaines rumeurs dont il a eu connaissance, des forages pétroliers seraient prochainement entrepris dans la forêt de Fontainebleau. Il lui fait observer que le massif forestier de Fontainebleau est un ensemble classé et protégé. Il lui demande si ces informations sont exactes ; dams l' affirmative, il souhaiterait savoir si les textes actuellement applicables en ce domaine permettent de tels forges en un tel lieu. Il souhaiterait enfin connaître les projets exacts qui ont été élaborés à cet égard : société concessionnaire, nombre d'ouvrages prévus, localisation.

Réponse :

La forêt de Fontainebleau est partiellement couverte par quatre titres miniers : les concessions de Chartrette et de Chailly-en-Bière, attribuées à la société nationale Elf-Aquitaine (production) par décrets du 29 avril 1964 et du 28 mai 1964 pour une durée de cinquante ans (échéance 1" janvier 2010, et les deux permis de recherches hydrocarbures de la Ferté-Alais et d'Essonne accordés à la même société par décret du 26 décembre 1974 et du 28 avril 1977. II faut également noter la récente demande de permis de recherches de Montargis déposée par la compagnie française des pétroles (Total exploration parue au Journal officiel du 6 avril 1980, qui couvre partiellement cette zone.

Actuellement, sur les permis de La Ferté-Alais et d'Essonne, des travaux de prospection géophysique sont effectués par la compagnie générale de géophysique (C . G . P ). Dans le cadre. de cette campagne qui a débuté à la fin du mois de janvier, trois lignes sismiques totalisant vingt-cinq kilomètres environ ont été effectuées dans la forêt . Ces travaux se poursuivront jusqu'à la fin du mois de mai 1980, hors du massif forestier toutefois, les procédés mis en oeuvre excluent totalement l'emploi d'explosifs. L'énergie sismique est produite par des camions vibrateurs qui se déplacent sur les chemins forestiers existants de la forêt de Fontainebleau et de ce fait n'ont aucun impact sur l'environnement. En fonction des résultats, quelques profils complémentaires pourraient être réalisés en 1981 sur ces deux permis de recherches. Ces investigations géophysiques sont nécessaires pour comprendre l'architecture géologique générale de cette partie du bassin parisien. Elles ne conduisent pas obligatoirement à l'exécution de puits d'exploration.

La surface de la forêt de Fontainebleau concernée n'occupe d'ailleurs qu'une faible partie des deux permis de recherches, qui s'étendent sur plus de 4 000 kilomètres carrés. En tout état de cause, l'incidence d'un forage d'exploration est extrêmement réduite dans l' espace et dans le temps, et au cas où une découverte serait faite, les exemples bien connus des exploitations de Chailly et de Chartrettes productrices de pétrole depuis plus de 20 ans dans cette zone, montrent qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer .

Bien entendu, la forêt de Fontainebleau bénéficie d 'une protection spécifique, en tant que site classé, au titre de la loi du 2 mai 1930. Toute opération de forage devra donc obligatoirement recueillir l'autorisation des pouvoirs publics.