REUNION PUBLIQUE 16/5/2018 A AVON : SAUVEGARDE DU SITE DE BELLEFONTAINE

> Dans le cadre de la mise en œuvre du programme départemental d'accueil des gens du voyage, la communauté d'agglomération envisage de créer une aire d'accueil de 40 places sur le domaine de Bellefontaine.
>
> Ce site remarquable, classé Natura 2000, situé sur la commune de Samois est en réalité à proximité immédiate du quartier des Fougères et de celui de la gare.
> Par le nombre important de places qu'il prévoit, il condamne très sûrement l'avenir du château de Bellefontaine et s'annonce désastreux sur le plan environnemental.
>
> C'est pourquoi je vous invite à venir très nombreux à la réunion publique que j'organise le:
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> MERCREDI 16 MAI A 20H A LA MAISON DANS LA VALLÉE
>
> comptant sur votre mobilisation.
>
> Marie Charlotte Nouhaud


> Maire d'Avon

Question parlementaire du 23 janvier 2018 : Interdiction des poids lourds en transit dans la forêt de Fontainebleau

Assemblée nationale
XVe législature
Session ordinaire de 2017-2018

Compte rendu
intégral
Première séance du mardi 23 janvier 2018

Interdiction des poids lourds en transit dans la forêt de Fontainebleau

M. le président. La parole est à Mme Aude Luquet, pour exposer sa question, no 76, relative à l’interdiction des poids lourds en transit dans la forêt de Fontainebleau.

Mme Aude Luquet. Je souhaite appeler l’attention de M. Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur la traversée de poids lourds dans la ville de Melun et la forêt de Fontainebleau. Chaque jour, en effet, plus de 90 000 véhicules, dont 4 000 poids lourds, empruntent cette route pour se rendre du nord de l’agglomération vers le sud et inversement.

En ce qui concerne le trafic de transit, il est avéré que les poids lourds choisissent cet itinéraire pour éviter le péage de l’autoroute A5, située à proximité, qui leur permettrait pourtant de récupérer l’A6. Pour répondre à une logique purement financière, les poids lourds traversent ces zones urbaines et forestières, ce qui a des conséquences substantielles sur la qualité de l’air et sur la qualité de vie des habitants de Melun et de son agglomération.

En outre, ce trafic constitue une menace pour la biodiversité de l’espace unique qu’est la forêt de Fontainebleau. En effet, celui-ci, qui recouvre plus de 25 000 hectares, jouit d’une renommée internationale en raison de son histoire, de ses caractéristiques naturelles et de son attrait touristique, avec plus de 17 millions de visiteurs par an. Cette forêt, qui abrite une faune et une flore particulièrement riches et diversifiées, a été classée réserve de biosphère en 1998 et a rejoint en 2004 le réseau européen des sites Natura 2000. Forte de sa biodiversité, la forêt de Fontainebleau est un espace précieux qu’il nous faut préserver.

Il paraît, en conséquence, que la traversée de la ville de Melun et de la forêt de Fontainebleau par les poids lourds en transit va à rencontre de la préservation des espaces naturels et de la qualité de vie des habitants qui y résident. Aussi, afin de protéger les écosystèmes et les populations, je demande à M. le ministre d’État d’interdire aux poids lourds en transit la traversée de la forêt de Fontainebleau, dans la mesure où il existe des itinéraires et infrastructures de contournement.

M. le président. La parole est à M. le secrétaire d’État chargé du numérique.

M. Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique. Madame la députée, vous avez voulu interroger M. Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire. Ne pouvant être présent, il vous présente ses excuses et m’a chargé de vous répondre. Je vous prie de m’excuser de m’en tenir à la lettre du message qu’il a bien voulu vous transmettre.

Vous avez appelé l’attention du ministre sur l’impact de la traversée du massif boisé de Fontainebleau par les poids lourds en transit sur ce massif et sur la qualité de vie des habitants de la ville de Melun, et vous demandez l’interdiction de ce trafic de transit.

La quasi-totalité des routes départementales traversant la forêt de Fontainebleau et Melun – les RD 138, 606, 142, 607, 636, 408 et 409 – jouent un rôle économique important pour le territoire à l’échelle départementale, régionale et nationale, et ont à ce titre le statut de routes à grande circulation. Les itinéraires que constituent ces axes doivent, aux termes de l’article L. 110-3 du code de la route, « assurer la continuité des itinéraires principaux et, notamment, le délestage du trafic, la circulation des transports exceptionnels, des convois et des transports militaires et la desserte économique du territoire, et justifient, à ce titre, des règles particulières en matière de police de la circulation. »

L’interdiction du trafic des poids lourds sur ces routes, qui pourrait être proposé par les collectivités gestionnaires de celles-ci, devrait être appréciée par le représentant de l’État, compte tenu de leur statut de routes à grande circulation et, en toute hypothèse, il faudrait que le préfet puisse garantir que les pôles économiques et logistiques du secteur de Fontainebleau-Melun-Sénart puissent toujours être desservis.

Cela pourrait être envisagé également sous l’angle de leur déclassement du réseau à grande circulation. Le réexamen du statut de ces routes nécessite une modification du décret arrêtant la liste des routes à grande circulation. Cette modification pourra être proposée par le préfet du département de Seine-et-Marne après concertation avec les collectivités concernées. Sa justification impose une analyse des flux de poids lourds et des possibilités d’itinéraires alternatifs, afin d’apprécier les impacts et d’identifier l’itinéraire le plus favorable au vu de tous les enjeux évoqués, en particulier économiques, environnementaux et de sécurité routière. Cette étude pourrait être conduite sous l’autorité du préfet avec l’ensemble des parties prenantes.

L’importance des pôles logistiques du grand secteur qui s’étend autour de l’A 5, Fontainebleau, Melun et Sénart rend certainement ces deux hypothèses délicates.

M. le président. La parole est à Mme Aude Luquet.

Mme Aude Luquet. Monsieur le secrétaire d’État, je vous remercie d’avoir transmis la réponse de M. Hulot. Bien que je sache que vous ne pourrez me répondre, je tiens à insister sur le fait que ma question porte sur la circulation de transit, et non pas sur les poids lourds qui se rendent spécialement à Fontainebleau, Melun et Sénart. Les poids lourds en transit utilisent cet itinéraire pour ne pas payer 4 ou 5 euros de péage : c’est une problématique différente de celle de l’attractivité économique ou de la logistique sur notre territoire.

Ile-de-France : changement d'écosystème pour les forêts ?

Ile-de-France : changement d'écosystème pour les forêts

L'Office national des forêts modifie en profondeur sa gestion sylvicole en Ile-de-France, à la satisfaction générale. Les mesures prises devraient satisfaire riverains, associations et promeneurs.
Une révolution est en cours dans le monde des forêts domaniales d'Ile-de-France. L'Office national des forêts (ONF) modifie son mode de gestion de la forêt et sa coupe des arbres. Ainsi, il abandonne la sylviculture en futaies régulières au profit d'une exploitation en futaies irrégulières. Il s'agit de passer de coupes blanches, sévères, à un mode de gestion plus doux, plus respectueux des arbres et de la biodiversité. "Pour les habitants, il était traumatisant de voir un pan de forêt abattu. Ils y percevaient un élément de destruction de la nature", témoigne Ghislaine Senée, maire (EELV) d'Evecquemont (Yvelines), dont le territoire est à 60% situé sur la forêt de l'Hautil.
"En futaies régulières, les arbres d'une même essence – chêne ou pin sylvestre – et d'un même âge sont abattus ensemble. Ce sont des coupes rases qui marquent le paysage sur 2, 3 ou 4 hectares", explique Michel Béal, directeur de l'agence de Versailles de l'ONF. En futaies irrégulières, mode désormais adopté, on effectue au sein d'une même parcelle les coupes de manière à faire cohabiter des sujets d'âge et d'essences différents. Avantage : le couvert forestier est maintenu, la forêt n'est plus agressée. "Autre avantage, un respect de la biodiversité : les arbres rescapés constituent des corridors où vivent insectes et oiseaux, faune et flore", déclare Guy Giménes, président du collectif Sauvons nos arbres (situé à Saint-Léger-en-Yvelines).

La coupe brutale des futaies est abandonnée

Ce mode de gestion est bien accueilli parmi les agents de l'ONF. "Les futaies irrégulières demandent de bien connaître l'écologie des arbres. Ce travail, qui exige un soin particulier, est plus valorisant pour le forestier", reconnaît Christian Maudua, responsable ONF de l'unité territoriale de Fontainebleau. Cette nouvelle forme de gestion concernera en Île-de-France les feuillus – chênes, châtaigniers, érables, frênes – en commençant par les forêts les plus urbaines : massif de l'Arc-Boisé (Val-de-Marne), forêts de Meudon, Fausses-Reposes, Bois-d'Arcy, Marly, Port-Royal, Versailles. Le délai est celui de la sylviculture, nécessairement long : sept ans. "Mais nous voulons aller vite. Nous réécrivons nos documents de gestion prévus sur vingt ou vingt-cinq ans", précise Michel Béal.
Ce nouveau mode de gestion des forêts résulte d'une concertation avec les élus et les associations, et d'expérimentations (Sénart depuis 2012 et Fontainebleau depuis 2014). Souvent en conflit avec les associations et les riverains – certains militants Verts s'enchaînaient aux arbres pour éviter qu'ils ne soient abattus – l'ONF a fait son aggiornamento. "Le public de plus en plus urbain ne comprend pas la technique des futaies régulières. Or les forêts, organismes vivants, ont besoin d'interventions. Nous avons donc adapté nos méthodes de gestion en fonction de la demande sociale", remarque Michel Béal.

Gouvernance participative

Parallèlement, l'ONF reprend en main l'exploitation forestière en Île-de-France. Depuis des lustres, l'ONF vendait les bois "sur pied" avec un transfert de la propriété des arbres, l'acheteur ayant la charge de couper et de transporter les bois dans les deux ans. Désormais, l'ONF encadre et surveille les chantiers d'exploitation. La commercialisation des bois se fait sous forme de "bois façonné bord de route" que les professionnels doivent enlever dare-dare. "Nous disposons donc d'une maîtrise qualitative des chantiers et du calendrier des coupes pour prévenir le public", justifie Michel Béal. "C'est une mesure bienvenue, assure Ghislaine Senée. Certaines entreprises manquaient de soin dans leur travail. La tension était telle que certaines associations faisaient faire un constat d'huissier avant et après leur passage." Cette pratique est assurée à 40% en Île-de-France. Objectif : aller, dans les cinq ans, vers 60 %, et même à 100% pour les forêts proches des centres urbains.
Enfin, l'ONF a décidé de mettre en place une nouvelle gouvernance participative dans les 15 comités de forêts, réunissant ONF, élus et associations. Il en existe pour les forêts de Saint-Germain, Montmorency, Rambouillet, Fontainebleau. "Il s'agit de faire de ces comités des lieux de concertation sur des sujets comme l'accueil du public ou l'écologie de la forêt", précise Michel Béal. Ces mesures constituent une "petite victoire pour nous", selon Guy Giménes, une "avancée", selon Ghislaine Senée. "Mais j'attends, dit-elle, de voir comment ces mesures vont se traduire sur le terrain. Je constate que l'exploitation forestière productiviste, à l'image de l'agriculture industrielle, perd du terrain au profit de modes plus respectueux de la nature et des gens."

Enquête publique : Modification du périmètre "Forêt de Protection - Massif de Fontainebleau"

 Avis d'ouverture de l'enquête publique préalable

Une enquête publique se déroulera du lundi 6 février 2017 au mardi 7 mars 2017 inclus pour la modification du classement en forêt de protection du Massif de Fontainebleau.

Les dossiers sont disponibles pour consultation dans les mairies de Achères-la-Forêt, Arbonne-la-Forêt, Avon, Bourron-Marlotte, Fontainebleau, Larchant, Samois-sur-Seine, Thomery et Villiers-sous-Grez (Seine-et-Marne) et Courances et Milly-la-Forêt (Essonne).

Les permanences du commissaire enquêteur se tiendront en mairie :
Lundi 6 février 2017 de 14h30 à 17h30 à Fontainebleau
Mardi 14 février 2017 de 9h15 à 12h15 à Fontainebleau
Lundi 20 février 2017 de 14h30 à 17h30 à Milly-la-Forêt
Samedi 25 février 2017 de 9h00 à 12h00 à Fontainebleau
Mercredi 1er mars 2017 de 14h30 à 17h30 à Fontainebleau
Samedi 4 mars 2017 de 9h00 à 12h00 à Larchant
Mardi 7 mars 2017 de 14h30 à 17h30 à Fontainebleau


Le dossier mis à l’enquête  :

http://www.seine-et-marne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-et-cadre-de-vie/Expropriations-servitudes/Avis-d-enquete-publique/Modification-du-perimetre-Foret-de-Protection-Massif-de-Fontainebleau

Communiqué de presse du 29 septembre 2016. Pénalisons les délestages de kérosène.

Communiqué de presse  du 29 septembre 2016.

Pénalisons les délestages de kérosène.


Le délestage de centaines de tonnes de kérosène, dimanche 25 septembre 2016 sur la forêt de Fontainebleau par un avion d'Air-France, censé relié Roissy à Cayenne, est l'occasion de se poser quelques questions.

Sur la nécessité du délestage d'une grande partie du carburant.

Nous faisons confiance aux autorités compétentes et aux constructeurs d'avions pour en fixer les règles. Il est clair pour nous que si la sécurité en vol des avions atteint de tels niveaux c'est parce que les règles sont draconiennes et respectées par les pilotes.
Mais, dans le cas qui nous occupe, ces règles se contentent d'indiquer que l'on doit éviter de délester au-dessus de zones habitées, ce qui laisse une large marge d'appréciation au pilote.

Sur le choix de la forêt de Fontainebleau.
Il est assez évident que cette forêt ne se trouvait pas sur le trajet Roissy-Cayenne et que le pilote avait à sa portée des forêts plus proches de sa trajectoire. Pourquoi a-t-il choisi la forêt de Fontainebleau, qui est une « forêt de protection » et où, à ce titre, le délestage de carburant est en principe interdit ?  Comment le commandant de bord justifie-t-il ce choix ?

Sur le rôle des politiques.
Nous avons entendu le lendemain un maire, en général plus soucieux du grignotage de la forêt domaniale pour ses rêves immobiliers que de la protection réelle de ladite forêt, se faire l'écho des protestations des usagers de celle-ci. Nous attendons de lui qu'il aille plus loin dans sa démarche, et qu'il obtienne du Conseil régional, auquel il appartient, une mobilisation en vue de l'interdiction claire du délestage sur les « forêts de protection » … avec sanctions à l'appui.

Sur l'avenir du transport aérien.
Cette catastrophe écologique, – qui n'est pour certains qu'un incident technique –  met en lumière :
-  que le transport aérien, même quand le kérosène est brûlé pour faire se mouvoir l'avion, est un gros pollueur ;
-  que chaque passager  doit être conscient de son « bilan carbone » ;
-  que les opinions publiques ne toléreront pas éternellement que ce carburant soit complètement détaxé ;
-  que les règles internes à l'aviation civile doivent mieux prendre en compte l'avenir de la planète (respect des écosystèmes, de la biodiversité, etc.).

En conclusion :

1°)  nous demandons l'application de la réglementation protégeant la forêt de Fontainebleau : notice de gestion du Décret du 19 avril 2002 portant classement comme forêt de protection de la forêt de Fontainebleau (J.O n° 95 du 23 avril 2002 page 7211)

2°)  considérant qu'il y a un préjudice écologique – peut-être diffus, mais néanmoins existant – et que l'activité aérienne est soumise à la « responsabilité pour risque » (c'est à dire que le pollueur doit payer pour les dommages, qu'il ait commis une faute ou non, conformément aux règles de la responsabilité civile mais également du principe du pollueur-payeur prévu par le droit européen, le code de l'environnement et la constitution), nous estimons que des compensations doivent être imposées, par exemple par une restauration écologique, indemnités financières, création d'espaces naturels etc.
 
Annexe:
 
Voilà exactement ce qu'écrit la notice de gestion de la forêt de Fontainebleau (adoptée par le même décret, PJ) :
 
3.2.1 Lutte contre les pollutions
3.1.2.1.Pollutions sonores
Le survol par tout engin volant à moteur autres que les avions et les hélicoptères, est interdit.
Le survol de la forêt de protection par les avions de tourisme est possible dans les conditions réglementaires générales en vigueur, c’est-à-dire au dessus de 300 mètres, et particulières en ce qui concerne l’aire d’accès à l’aérodrome d’Episy.
Les avions de ligne respectant leur plan de vol ne passent pas au dessus du massif forestier de Fontainebleau.
 

3.1.3.2 Lutte contre les pollutions chimiques
Les causes des pollutions dues aux hydrocarbures doivent être supprimées.
À ce titre :
3.1.3.2.1 Les avions de ligne
Les avions de lignes ne doivent pas déverser leur carburant excédentaire au dessus du massif forestier de Fontainebleau avant d’atterrir .