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Union Internationale pour la Conservation de la Nature - Congrès français de la Nature : Recommandation du 27 juin 2011

Pour une politique volontariste des parcs nationaux 

RECONNAISSANT que les parcs nationaux sont des instruments irremplaçables parmi les outils de la  conservation de la nature et du développement durable des territoires;  

RAPPELANT l’intérêt, dans le cadre plus général de  la stratégie nationale des aires protégées,  d’inscrire les parcs nationaux dans un réseau cohérent, fonctionnel, et représentatif des grands  écosystèmes terrestres et marins français;  

RELEVANT les enjeux exceptionnels des outre-mer et la position de carrefour biologique du territoire  métropolitain français qui comprend quatre des cinq régions biogéographiques de l’Ouest de l’Europe;  

CONSTATANT à nouveau que le réseau actuel de parcs nationaux sur le territoire métropolitain est  essentiellement focalisé sur les écosystèmes de montagne, et ne couvre ni les forêts et les milieux  associés de plaine, ni les zones humides, qui comptent pourtant parmi les milieux naturels les plus  riches en biodiversité ;  

RAPPELANT sur ce point les résolutions prises dans  le passé par le Comité français  de l’UICN  (Politique française des aires protégées, 2001 et Renforcement du réseau français des aires  protégées, 2003), réclamant notamment que soit étudiée la création d’un parc national en forêt de  Fontainebleau et dans les Calanques ;  

RAPPELANT que les parcs nationaux sont des territoires d’excellence de la protection du patrimoine  naturel et de la gestion conservatoire et qu’ils constituent, avec les autres espaces protégés, le socle  de l'élaboration des continuités écologiques (trame verte et bleue) ;  

SE FELICITANT de l’engagement pris par l’Etat français dans le cadre du « Grenelle de  l’environnement » de définir une stratégie de création des aires protégées et de compléter le dispositif  actuel en établissant trois nouveaux parcs nationaux en région méditerranéenne, en zone humide et  en forêt de feuillus de plaine ;  

SE FELICITANT EGALEMENT de la constitution effective du groupement d’intérêt public de  préfiguration du parc national forestier de plaine, actuellement dénommé « Entre Champagne et  Bourgogne »; 

NOTANT l’initiative de la Ville de Fontainebleau de mettre en place un comité de pilotage pour la  création d’un parc national forestier dans le massif de Fontainebleau, et du consensus qui a émergé  des concertations publiques en faveur de la création d’un GIP pour la poursuite du processus ; 

RELEVANT la nécessité de poursuivre le développement des parcs nationaux au-delà de ces  initiatives afin de réaliser un maillage cohérent et représentatif des grandes régions naturelles ; 

INQUIET de la faible représentation des acteurs de la protection de la nature et des scientifiques dans  les instances de gouvernance des parcs nationaux ; 

PREOCCUPE par les possibilités de dérogation d’activités prévues dans les nouvelles  réglementations des zones cœur de parcs nationaux ;

SOULIGNANT l’importance des nouvelles zones d’adhésion dans la mise en place de la trame verte  et bleue et la nécessité d’adapter les aménagements aux enjeux écologiques ; 

ALARME par le retard du projet de parc national zones humides, et par la remise en cause locale des  trois sites sélectionnés au terme des processus de consultation publique ;  

PREOCCUPE par les possibilités de dérogation d’activités prévues dans les nouvelles  réglementations des zones cœur de parcs nationaux ;

CONSCIENT de la nécessité de préserver la grande valeur naturelle qui caractérise les parcs  nationaux  et de placer les intérêts de la protection de la diversité biologique au-dessus de tout intérêt  plus immédiat pouvant porter atteinte aux premiers; 


Le Congrès français de la nature,

réuni le 27 juin 2011 à Paris, pour sa 10 ème  session, 
demande  au Gouvernement français de :

1. POURSUIVRE la procédure de désignation officielle des nouveaux parcs nationaux décidés lors du  Grenelle de l’environnement, et d’engager, au-delà de ces trois projets, dans le cadre de la stratégie nationale de création d’aires protégées qui se met en place, la mise à l’étude de nouveaux projets de  parcs nationaux, afin de :  
a) préserver des échantillons représentatifs des grands ensembles d’écosystèmes de  métropole et d’outre-mer ;  
b) contribuer à combler les lacunes écologiques qui existent actuellement dans le dispositif  national d’espaces protégés ;   
c) constituer un outil irremplaçable des stratégies de création d’aires protégées terrestres et  marines ;  
d) contribuer à la protection forte des réservoirs  de biodiversité du futur réseau écologique  (trame verte et bleue), en complément d’autres outils réglementaires et conventionnels. 

2. SOUTENIR les actions engagées pour la création du Parc national entre Bourgogne et  Champagne ; 

3. RELANCER la dynamique de création du futur parc national en zone humide, et notamment de:  
a) poursuivre l’effort de concertation avec l’ensemble des acteurs socioprofessionnels, des  élus locaux et des associations ;  
b) envisager si nécessaire, et dans des délais rapides, un second appel à candidature national  pour intégrer de nouvelles propositions de sites ; 

4. ACCOMPAGNER la démarche initiée par les élus et de nombreuses parties prenantes concernés  par le massif forestier de Fontainebleau, notamment en contribuant à la mise en place d’un  Groupement d’Intérêt Public ; 

5. SOUTENIR l'extension du réseau français de parcs nationaux en dotant les nouveaux parcs des  moyens financiers et humains nécessaires, sans pénaliser les structures existantes, pour garantir  l’efficacité des opérations de protection, de gestion, de suivi écologique, de contrôle et de surveillance  de l’espace terrestre et/ou maritime des parcs ; 

6. DEVELOPPER les initiatives en faveur de la formation et de la structuration des métiers, afin de  faire face aux nouveaux besoins de compétences, de reconnaissance, et de mobilité ; 

7. VEILLER à une réelle solidarité écologique et territoriale des parcs nationaux actuels et en projet,  entre les orientations de gestion de la zone d'adhésion (aménagement du territoire adapté et maîtrisé, trames écologiques, etc.) et les objectifs de protection de la zone cœur, avec en particulier les  missions fortes et fondamentales de cette dernière ; 

8. REFLECHIR à de nouvelles adaptations législatives et réglementaires permettant de faciliter  l’acceptation locale des projets sans remettre en cause le niveau d’exigence en matière de protection  du patrimoine naturel, notamment en envisageant des modes de gouvernance prenant mieux en  compte les organismes gestionnaires en place.

Conseil municipal d'Avon : Motion du 9 février 2010 en faveur de la création d'un parc national

Délibération
identique mutatis mutandis à celle de la Rochette

Compte-rendu
du Conseil Municipal Du 09 février 2010

REPUBLIQUE FRANCAISE VILLE D'AVON
(Seine-et-Marne)
PRESENTS : Jean-Pierre LE POULAIN, Claude DEZERT, Béatrice RUCHETON, Marc LEMEREZ, Marie-Caroline GUYOU-KREIS, Jean-Paul GRANDIÈRE, Claudine BLOC, Raoul VANDENHER-REWEGFIE, Geneviève ARNAUD, Louise TISSERAND, Jean-Claude PAYLOT, Jean-Marie MONROY, Philippe DOUAY, Béatrice D'ORNANO, Véronique CLERVIL, Pascal DIAS, Marie-Charlotte NOUHAUD, David TILIRION, Julien CHABROUT, Eric PIERRE, Richard LEVEC, Marie-Françoise OLIVIER, André VOISIN, Lamia KORT, Jean-Marc MESSE, James GAULON.
REPRÉSENTÉS : Pierre VAISSIERE par Jean-Paul GRANDIERE, Marie-Christine MATTBEY par Marc LEMEREZ, Dimitri BANDINI par Lamia KORT
ABSENTS : Nathalie RIBET, Jean-Michel SCHARR, Geneviève TABOUREL, Monique FERRALI

POINT 13 — MOTION EN FAVEUR DE LA CREATION D'UN PARC NATIONAL

La création d'un parc national à Fontainebleau a été envisagée récemment.
La note de présentation transmise a pour objectif de faire un point rapide sur la législation relative aux parcs nationaux et aux contraintes réglementaires susceptibles d'être imposées dans le cas particulier de la forêt de Fontainebleau. Si la réglementation potentiellement applicable aux parcs nationaux peut être particulièrement restrictive, le décret de création comme la charte du parc peut parfaitement en limiter l'application à ce qui est strictement nécessaire à la protection du massif et tenir ainsi compte du contexte local.

Monsieur le Maire soutient le maire de Fontainebleau pour la reprise de cette initiative.

Monsieur VOISIN demande quelle sera précisément l'emprise de ce parc.

Monsieur le Maire répond que le périmètre est déjà délimité en partie par certaines zones. Il précise que le parc national a son entrée à Avon, avec le bois Gauthier.

Madame KORT aimerait revenir sur plusieurs points :
- sur le contexte : pour elle, ce projet est une motion prématurée et avant tout créée pour masquer les problèmes d'incompétences rencontrés durant le mandat (fermeture de la piscine, station d'épuration au point mort, appartements de la faisanderie sans preneur alors que les demandes de logements sociaux explosent)
- sur la forme : elle regrette qu'il n'y ait eu au préalable aucune concertation, tant envers le public que les groupes politiques, si ce n'est un article dans la presse locale...
- sur le fond : quelles sont les actions pédagogiques ? Quelle est la volonté de protection réellement voulue ?
Madame KORT poursuit en s'inquiétant des nouvelles activités économiques et touristiques dont le bénéfice pourrait échapper à la population locale.

Monsieur le Maire se refuse de répondre en dessous d'un certain niveau d'intervention.

Entendu le rapporteur en son exposé, sur proposition du Maire,

Après en avoir délibéré, A LA MAJORITE (2 CONTRE : Mme KORT et Mr BANDINI et 2 ABSTENTIONS : MM. VOISIN, GAULON et MESSE)

- SE PRONONCE FAVORABLEMENT à la création d'un parc national de la Forêt de Fontainebleau conforme aux nouvelles orientations françaises et européennes.
- SOULIGNE que la charte du futur parc national de la Forêt de Fontainebleau ne devra prévoir que des mesures réglementaires strictement proportionnées aux nécessités de conservation du site et de nature d'une part à prendre en considération les infrastructures de transport vitales existantes et d'autre part à n'entraîner aucune contrainte nouvelle pour le public et les visiteurs, notamment en terme d'usage par rapport à ce qui est traditionnellement pratiqué dans ce massif.
- DECLARE en conséquence son intérêt pour faire partie de l'aire d'adhésion du parc national projeté et du groupement d'intérêt public de préfiguration.

Monsieur VOISIN précise que son abstention ne porte que sur le périmètre de délimitation du parc et non sur le projet en lui-même.

Monsieur DEZERT confirme que seules les discussions apporteront des précisions sur le périmètre.

Monsieur le Maire rappelle qu'en période électorale certains candidats sont en désaccord sur la création d'un parc national mais qu'ils seront unis au second tour sur un programme commun.



Conseil municipal de la Rochette : Motion du 1er décembre 2009 relative au parc national de la forêt de Fontainebleau

Débat

M. Olivier Tournafond résume l’historique en indiquant qu’en 1959/1960, les statuts de parc national régissant la forêt de Fontainebleau étaient restrictifs et ont permis d’ailleurs la traversée des massifs par l’autoroute A6. En 2006, une nouvelle loi a modifié le régime des parcs nationaux. Les statuts peuvent être plus souples et les élus sont chargés d’élaborer la charte qui respecterait les acquis exercés traditionnellement depuis des années. Avec la création de ce parc national, la protection de la nature serait mise au premier plan et en second viendrait l’exploitation industrielle. L’Europe va dans ce sens en créant un réseau de forêt périurbaine qu’elle subventionnerait.

Questions de M. Rousseau : le devenir de Natura 2000 ainsi que l’ONF ?

Réponse de M. Tournafond qui précise que Natura 2000 ne disparaît totalement mais sera fondu dans la création du parc national. L’ONF qui travaille avec le Ministère de l’Agriculture n’est pas déchargé de sa mission mais les objectifs changent : auparavant politique de productivité et maintenant politique respectueuse de l’environnement.

Rapport

Historique de la protection de la forêt de Fontainebleau

En 1853, la réunion d'une "Commission d'artistes et forestiers" retira de l'aménagement forestier 624 ha : il s'agit de la première décision au monde de protection d'un site naturel, soit 19 années avant la création du célèbre Parc national de Yellowstone aux USA en 1872. Un décret impérial du 13 avril 1861 crée alors les "séries artistiques" s'élevant à 1097 hectares. Cette surface passe en 1892 à 1616 ha et en 1904 à 1693 ha. Le 5 octobre 1948, le massif de Fontainebleau est le lieu de fondation de l'Union Internationale pour la Protection de la Nature (UIPN), qui deviendra en 1956 l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et à présent l'Union Mondiale pour la Nature. Le cinquantenaire de cette union a été célébré en 1998 par une plaque de bronze dite " l'oeil des nations ", trace de la mémoire collective mondiale dans la forêt de Fontainebleau à Franchard. En 1953, les premières réserves biologiques dirigées et intégrales sont créées (552 ha institués dont 441 ha en réserves biologiques dirigées et 141 en réserves intégrales) en remplacement des réserves artistiques, supprimées en 1967. Cette suppression correspond à la mise en place d’une nouvelle politique de gestion forestière davantage orientée vers la production économique. Elle sera vivement critiquée dans les milieux scientifiques et artistiques... Par arrêté du 2 juillet 1965 (JORF du 1er février 1966, p. 908), la forêt bénéfice toutefois de la législation des sites classés. En 1972, les réserves biologiques sont réduites à 415 ha dont 136 ha en réserves biologiques intégrales. En 1998, le massif est reconnu comme "réserve de biosphère" par l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) (10ème réserve de biosphère française). Sans valeur réglementaire, cette réserve comporte plusieurs zones : - "la zone centrale" composée des "réserves biologiques intégrales ou dirigées" est sous protection forte, - la "zone tampon" la forêt domaniale protégée où l'homme peut exercer des activités raisonnées (30 000 ha), - une aire périphérique de "transition" (45 000ha) sur 65 communes et constituée par le parc naturel du Gâtinais. Il existe une Association de la Biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais. Par décret en mars 2002, la forêt de Fontainebleau est classée en "forêt de protection" au titre du Code forestier français avec la constitution d'un comité consultatif comprenant des associations d'usagers du massif. Ce statut prévoit un régime forestier spécial qui entraîne une restriction de la jouissance du droit de propriété : tout défrichement est notamment interdit ainsi que toute implantation d'infrastructure. Par arrêté conjoint du 20 octobre 2004, le ministre de la défense et le ministre de l'écologie et du développement durable ont classé le massif de Fontainebleau au titre de la législation Natura 2000 (zone de protection spéciale). Par décision de la Commission européenne en date du 7 décembre 2004, la forêt a été intégrée dans la liste des sites d'importance communautaire (zone spéciale de conservation) pour la zone biogéographique atlantique. Un comité de pilotage présidé depuis 2008 par la commune de la Rochette assure la surveillance du site Natura 2000 ainsi constitué. Actuellement, le plan d'aménagement arrêté de la forêt domaniale de Fontainebleau comporte 1 331,02 ha de réserves biologiques dirigées et 580,01 ha de réserves biologiques intégrales. Rappelons que la forêt domaniale comporte 17 000 ha et que l’ensemble du massif (avec les autres forêts limitrophes) dépasse 25 000 ha, ce qui constitue un ensemble tout à fait exceptionnel sur le plan écologique, paysager et touristique.

Le contexte actuel

Le projet de parc national à Fontainebleau serait, selon plusieurs observateurs, désormais rendu possible par la réforme du statut de 1960 des parcs nationaux qui a été effectuée par la loi n° 2006-436 du 14 avril 2006 et entre autre le décret n° 2006-943 du 28 juillet 2006 relatif aux établissements publics des parcs nationaux. Par ailleurs, en l'application de l'article 23 de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement, l'Etat s'est donné pour objectif la mise en oeuvre d'une stratégie nationale de création d'aires protégées terrestres identifiant les lacunes du réseau actuel afin de placer sous protection forte, d'ici dix ans, 2 % au moins du territoire terrestre métropolitain : cet objectif implique notamment la création de trois nouveaux parcs nationaux.

Les conditions de réussite du parc

Les objectifs du parc

Le parc doit poursuivre trois objectifs concurrents et complémentaires :

- un objectif écologique : l'accroissement des ressources dont pourra bénéficier le massif forestier permettra de desserrer la gestion forestière industrielle et commerciale en rééquilibrant l'aspect paysagiste et environnemental;

- un objectif économique : le renom du secteur de Fontainebleau bénéficiera sans aucun doute aux collectivités qui borne la forêt du point de vue touristique et par la mise en place d'actions en matière de développement durable; il conviendra à cet égard de repenser l'ensemble de la filière des activités touristiques (séjours et hôtelleries, activités, économie locale);

- un objectif social : l'établissement du parc national devra consacrer une partie de ses activités à l'accueil du public et on peut imaginer que cette fonction sera créatrice d’emplois. Il conviendra d'insister sur la nécessaire transparence de la gestion de la forêt de Fontainebleau et l’importance de l'éducation du public sur toutes ces questions.

Le périmètre du parc

Le parc est composé de trois zones : - l'aire d'adhésion, dans lesquels les collectivités locales peuvent décider ou non d'opter : dans cette zone les collectivités doivent prendre en considération des orientations générales dont l'opposabilité est très limitée; c'est dans cette zone que les actions de développement durable pourront être accompli, ainsi que les retombées économiques liés au parc; - le coeur : zone dans laquelle la réglementation spéciale du parc national est applicable; cette réglementation relève de la charte du Parc national; cette zone correspondra en fait à l’actuel périmètre de la forêt - les réserves intégrales, sachant que celles-ci existent dores et déjà sous la forme des réserves biologiques. Il convient de noter que les communes relevant du Parc naturel régional du Gâtinais français seraient donc amener à choisir le statut qui leur convient le mieux. Dans la mesure où le périmètre d'adhésion exclut les communes ou partie de communes relevant actuellement d'un parc naturel régional (code de l'environnement, article L. 331-2, dernier alinéa). Les communes qui connaîtraient déjà une telle situation seraient censées se déterminer « pour l'un des deux parcs » lors du renouvellement de la charte du parc naturel régional (art. 31, I, 5°, de la loi de 2006). Il conviendra de se pencher spécifiquement sur les communes du parc naturel régional du Gâtinais français.

La charte du parc et la réglementation

C'est la charte du parc qui, en application de l'article L. 331-4-1 du code de l'environnement comporte les règles réglementaires spéciales du parc national. Il convient de ne pas en exagérer la portée, puisque la détermination de la réglementation qui sera réellement appliquée dépend de ce qui sera défini comme strictement nécessaire pour assurer la conservation du parc. Ainsi, la charte du parc national pourra très bien ne pas appliquer ce texte de manière rigoureuse. Dans le cas particulier de Fontainebleau, on pourrait envisager d'adopter un statut particulier pour tenir compte de la proximité de Paris, du tourisme et des différentes activités de loisirs qui y sont traditionnellement exercées : équitation, chasse à courre, escalade, vélo, randonnée, etc. Il convient de préciser que la législation du parc national ne met pas fin aux autres règles spéciales (forêt de protection, site classé, arrêté de biotope, Natura 2000, …). Il faut relever que la forêt de Fontainebleau est déjà soumise à plusieurs législations contraignantes, qui pourront ou non être coordonnées. Dans le cas particulier de Fontainebleau, il faut souligner que dans le coeur présumé du parc que sera la forêt domaniale de Fontainebleau, il s'exerce actuellement des activités économiques et de loisirs (sports pédestres, cyclistes, cynégétiques ou équestres) ainsi que le passage de plusieurs infrastructures routières et ferroviaires. Il est important que la création du Parc national ne puisse les remettre en cause, dans la mesure où ses activités sont traditionnelles dans cette forêt, qu’elles sont importantes économiquement et très populaires. La charte devra de toute évidence en tenir de compte.

La gestion du futur parc

Le parc est géré par un établissement public, avec un directeur assurant la police administrative du coeur. La loi comme le décret qui la complète mettent l'accent sur la participation accrue des collectivités territoriales. Elles sont consultées sur leur adhésion à la charte du parc (Code de l'environnement, articles L. 331-2 R 331-10), et détiennent la majorité au moins des sièges du Conseil d'administration de l'établissement de gestion du parc (Code de l'environnement, article L. 331-8). Outre les collectivités territoriales, on retrouve les représentants des services déconcentrés, des associations et autres organismes concernées et un conseil scientifique. Un président est élu au sein du conseil d'administration. Dans le cas particulier de Fontainebleau, on pourra avoir comme membres de droit au titre des collectivités territoriales : - le président du conseil régional d'Ile de France - le président du conseil général de Seine et Marne - le maire de Fontainebleau (aux titres des communes dont la surface de territoire comprise dans le coeur du parc national est supérieure à 10 % de la superficie totale du coeur de ce parc). Dans le cas du parc national de la Réunion créée sous la nouvelle formule, ce sont l'ensemble des communes concernées qui ont eu droit à une place au conseil. L'Office National des Forêts conserve ses attributions, tant juridiques qu'économiques. Selon l'article L. 331-9-1 du code de l'environnement, "l'établissement public du parc national est chargé d'assurer la mission de conseil scientifique auprès de l'Office National des Forêts. Cette mission comprend l'organisation de la collecte, du traitement et de la restitution des données d'inventaire du patrimoine naturel, culturel et paysager, notamment celles qui seraient nécessaires à l'élaboration des aménagements forestiers". L'établissement public peut déléguer à l'Office National des Forêts la maîtrise d'ouvrage des travaux et équipements relatifs à la conservation de la diversité biologique et à la gestion du patrimoine naturel, réserve faite des compétences préexistantes de l'Office.

Délibération

Le Conseil municipal, après en avoir délibéré,

- SE PRONONCE FAVORABLEMENT à la création d'un parc national pour que soit enfin établie une gestion respectueuse du patrimoine biologique, paysager et culturel que constitue la Forêt de Fontainebleau,

- SE DIT EGALEMENT FAVORABLE à la mise en place d'un statut qui empêche toute atteinte directe ou indirecte au massif, notamment sur ses lisières, les bois périphériques, et interdisant tout déclassement de parcelles,

- SOULIGNE que la charte du futur parc national ne devra prévoir que des mesures réglementaires strictement proportionnées aux nécessités de conservation du site et de nature d'une part à prendre en considération les infrastructures de transport vitales existantes et d'autre part à n'entraîner aucune contrainte nouvelle pour le public et les visiteurs, notamment en terme d'usage par rapport à ce qui est traditionnellement pratiqué dans ce massif,

- DECLARE en conséquence son intérêt pour faire partie de l'aire d'adhésion du parc national projeté et du groupement d'intérêt public de préfiguration.

ADOPTE A L'UNANIMITE


Académie des sciences : Voeu du 30 mai 1960 sur la protection de la forêt de Fontainebleau

- Voeu

Résumé
- Avis défavorable au tracé de l'Autoroute du Sud
- Avis favorable à un projet de parc national

Conseil municipal de Fontainebleau : Délibération du 26 septembre 1849

Archives municipales R 6 f

Académie des sciences : Voeu du 4 décembre 1957

- Voeu

Résumé
- Avis défavorable au tracé de l'Autoroute du Sud

Académie des sciences : Voeu du 25 février 1957

- Voeu

Résumé
- Avis défavorable au tracé de l'Autoroute du Sud

Académie des sciences : Voeu du 19 mars 1956

- Voeu

Résumé
- Avis défavorable au tracé de l'Autoroute du Sud

Académie des sciences : Voeu du 14 février 1955

- Voeu

Résumé
Avis défavorable à l'utilisation du massif forestier comme terrain de manœuvre militaire

Académie des sciences : Voeu du 12 septembre 1960

- Voeu

Résumé
- avis défavorable à la recherche et à l'exploitation de pétrole
- avis favorable à un projet de parc national