Question parlementaire du 25 juin 1990

Assemblée nationale

Bois et forêts (politique et réglementation : Seine-et-Marne)

30703 . - 25 juin 1990

 M. Alain Jonemann appelle l'attention de M . le ministre de l'agriculture et de la forêt sur l'avenir de la forêt française, en particulier en 11e-de-France . De nombreux particuliers, des scientifiques éminents, des spécialistes forestiers et de très nombreuses associations s'inquiètent du mode d'exploitation imposé à la forêt de Fontainebleau . Ce site classé est en effet soumis à un type de sylviculture commerciale qui a pour conséquence d'uniformiser des peuplements forestiers autrefois très diversifiés, d'augmenter l'enrésinement, de détruire ses richesse et d'entrainer la disparition de son intérêt scientifique et touristique . Or, cette forêt périurbaine très fréquentée mérite plus que toutes les autres d'être « sauvegardée » et conservée. II lui demande s'il ne serait pas opportun d'élaborer un statut spécial permettant en particulier l'application d'une sylviculture diversifiée et « naturelle », telle qu'elle est préconisée paarr certains professeurs de l'école forestière de Nancy et de des Barres.

Assemblée nationale : séance du 12 avril 1990

Assemblée nationale
JOAN p. 364
Séance du 12 avril 1990

M. le président . La séance est reprise.
La parole est à M . Didier Julia.

M. Didier Julia . [...] Permettez-moi de terminer en évoquant un important problème d'aménagement du territoire. L'extension de l'agglomération parisienne, telle qu'elle est prévue dans le Livre blanc par lequel le Gouvernement a voulu lancer la procédure de révision de l'aménagement du territoire en région Ile-de-France, impose entre autres la mise au point d'un statut plus protecteur pour les grandes forêts d'lle-de-France. La plus grande d'entre elles, celle de Fontainebleau, qui a été classée comme monument naturel et site à caractère historique et pittoresque par la loi du 2 mai 1930, pose un problème particulier de protection. La gestion de l'Office national des forêts a abouti à la suppression des peuplements diversifiés et très riches réalisés à grands frais au cours des siècles précédents. C'est pourquoi le ministre de l'agriculture a demandé au directeur général de l'O.N.F. de désigner une commission d'études, présidée par le professeur Dorst, en vue de mettre au point un statut plus protecteur et adapté à la spécificité de la forêt de Fontainebleau. Dans quels délais allez-vous débloquer les crédits nécessaires pour permettre à l'Office de mettre en œuvre ce statut nouveau assurant la protection et la conservation des forêts dite-de-France? (Applaudissements sur les bancs des groupes du Rassemblement pour la République et Union pour la démocratie française.)